Pour Mark Shuttleworth, quelle vie paradisiaque après Ubuntu et Canonical ?

M. Shuttleworth, le fondateur de Canonical Ltd. – l’éditeur de la populaire distribution Ubuntu, ne se pose plus la question. Il est passé aux exercices pratiques !

Le Mark Shuttleworth d’aujourd’hui n’est plus du tout, malheureusement, celui de 2004 !

En 1995, il fonde Thawte, société spécialisée dans la sécurité Internet. Il vend cette dernière en 1999 à VeriSign pour 570 millions de dollars US. Shuttleworth crée alors HBD Venture Capital – une société de capital risque – et la Shuttleworth Foundation, qui crée des projets éducatifs en Afrique du Sud.

Ex-développeur Debian au milieu des années 1990, il retourne au monde GNU/Linux en permettant la création en 2004 du système d’exploitation Ubuntu basé sur Debian. Son objectif avoué avec cette nouvelle distribution Linux est de populariser ce système d’exploitation libre via sa société Canonical Ltd et de prendre une part de marché significative à Windows de Microsoft, son ennemi d’alors. En 2005, il fonde la Ubuntu Foundation et lui apporte une contribution initiale de 10 millions de dollars. La fondation a pour but de rémunérer les développeurs d’Ubuntu.

« Mais aujourd’hui (2017), je réalise que de nombreux militants du logiciel libre sont simplement des gens antisociaux qui aiment détester ce qui est populaire », a-t-il ajouté. Le PDG de Canonical va plus loin pour dire que c’est ce même sentiment de haine injustifiée qui est manifesté à l’égard de Windows. « Quand Windows est devenu populaire, ils l’ont détesté », mais « si l’on veut être rationnel, Windows fait beaucoup de choses bien et mérite d’être respecté pour cela. »
– Source : Développez.com du 11/04/2017

Après avoir été pendant plus d’une décennie l’un des plus fervents et farouches adversaires, quand cela servait sa secrète stratégie, de Windows de Microsoft – le système d’exploitation de(s) masse(s), propriétaire et privateur de libertés de Microsoft… M. Sthuttleworth a définitivement retourné sa veste.

Lire « Microsoft has a majority market share » sur LaunchPad.net quand il écrivait entre autres choses le 20/08/2004 :

Microsoft has a majority market share in the new desktop PC marketplace. This is a bug which Ubuntu and other projects are meant to fix. As the philosophy of the Ubuntu Project states, « Our work is driven by a belief that software should be free and accessible to all. »…

Microsoft détient une part de marché majoritaire dans le nouveau marché des PC de bureau. C’est un bogue que Ubuntu et d’autres projets sont censés résoudre. Comme le dit la philosophie du projet Ubuntu, « Notre travail est motivé par la conviction que les logiciels devraient être gratuits et accessibles à tous. »…

Cela permet de comprendre comment M. Shuttleworth a viré grave depuis sa cuti et abandonné l’éthique et les valeurs du Libre ! En fait, il voulait se servir des logiciels libres pour essayer de réussir financièrement avec Ubuntu comme Larry Page et Sergueï Brin de Google (Alphabet) ont eux réussi à le faire avec Android basé sur Linux. Ceci n’est pas une polémique mais bien des faits avérés et bien documentés.

Mark Shuttleworth, Canonical, Ubuntu et Big Brother Microsoft

Sao Tomé-et-Principe, deux petites îles dont une bonne à croquer pour Mark Shuttleworth

Les îles de Sao Tomé-et-Principe : Le drapeau et les armoiries de l’île Chocolat (un petit archipel de l’Atlantique Sud situé dans le golfe de Guinée)

Découvrir Sao Tomé-et-Principe, c’est un peu comme dénicher un trésor. On aimerait garder pour soi ces confettis perdus au milieu de l’Atlantique Sud où le sable est plus blanc qu’ailleurs, l’eau plus turquoise, la forêt plus verte… le chocolat plus amer et puissant… et la technologie de l’information encore balbutiante.

M. Shuttleworth l’a bien compris. Quand d’ici quelque temps il finira par vendre sa société Canonical Ltd. au plus offrant pour quelques centaines de millions de dollars US, voire plus, il quittera l’Île de Man (paradis financier -tax haven- en mer d’Irlande et propriété personnelle du souverain britannique), où il réside actuellement, pour se retirer du tumulte de la vie moderne et ne plus entendre tout le « bien » que l’on dit de lui.

Et, pour aller où ? Et bien, il a jeté son dévolu sur les îles de Sao Tomé-et-Principe pour y apporter sa bonne parole et œuvrer au développement de ce petit archipel. La République démocratique de Sao Tomé-et-Principe, qui a conquis son indépendance du Portugal en 1975, est l’un des pays les plus pauvres de la planète.

Mais l’horizon s’éclaircit depuis que le milliardaire sud-africain, Mark Shuttleworth, revenant d’un voyage dans l’espace en 2002 (il est le deuxième touriste à y avoir séjourné), est tombé amoureux de l’île de Principe. « L’homme de la lune », comme on le surnomme ici, y a racheté des terres, d’anciennes roças et surtout un hôtel paradisiaque, Bom Bom Island Resort, dont les plages vierges n’ont rien à envier à celles des Seychelles. Il en a ouvert un autre en 2016 (12 chambres à l’ambiance coloniale) dans l’ancienne roças de Sundy.
Un troisième suivra au début de 2018 : il proposera un hébergement dans de luxueuses villas de bois et de toile, directement sur la plage de Sundy.

HOTEL BOM BOM, YOUR PLACE AT PRINCIPE ISLAND

Principe, l’île oubliée mais pas par M. Shuttleworth

Voisine de Sao Tomé, Principe a gardé sa beauté sauvage. l’entrepreneur sud-africain Mark Shuttleworth a décidé d’investir une partie de sa fortune dans cette île du golfe de Guinée, pour y développer un tourisme responsable mais aisée.

Au total, Mark Shuttleworth a prévu d’investir, sur quinze ans (2015-2030), plus de cent millions d’euros à Principe ! Il ne s’agit pas de livrer l’île au tourisme de masse mais d’y faire venir un public bien choisi, respectueux de la nature et aussi des traditions et de la culture locale. « Le projet est tout à la fois touristique, écologique et humanitaire », résume Philippe Moreau, directeur du pôle hôtellerie et tourisme au sein de HBD (Here Be Dragons) Venture Capital, le fonds d’investissement de Mark Shuttleworth. « D’ici à quinze ans, notre ambition est de créer un nombre limité de chambres, une centaine au total, réparties sur plusieurs sites. Mais nous voulons surtout montrer, à travers cette expérience, qu’une solution de développement durable, respectueux de la biosphère, est possible en Afrique. »

Le rêve de Mark Shuttleworth pour Principe : développer un tourisme choisi, éthique, respectueux de la nature et des traditions locales… mais pour les plus fortunés. Grâce à lui, peu à peu, Sao Tomé et surtout Principe devraient sortir de leur torpeur tropicale…

Sur la plage ou en hauteur, noyés dans un océan de verdure, 19 luxueux bungalows du Bom Bom Island Resort surplombent la mer.

Sources (UK – FR)

  • São Tomé & Príncipe: a travel adventure that’s great, green and diverse – The Guardian 28/10/2017
    A remote, eco-friendly trip reveals a plantation house that’s now a hotel on the smaller of these two islands off the west Africa coast. Hopes are high it will bring jobs and highlight the captivating wildlife…
  • São Tomé and Príncipe – in pictures – The Guardian 28/10/2017
    Príncipe is a photographer’s paradise, as well as a tropical one. Kevin Rushby snapped birds, landscapes and a blind snake to accompany his story on the island…
  • Canonical on Path to IPO as Ubuntu Unity Linux Desktop Gets Ditched – eWeek 20/10/2017
    Canonical sur le chemin de l’introduction en bourse comme le bureau Unity de Ubuntu est abandonné…
  • Sao Tomé et Principe, deux îles à croquer – Le Figaro 27/10/2017
    Les Portugais, qui ont découvert l’île de Sao Tomé le 21 décembre 1471, jour de la Saint-Thomas, ont vite compris que la richesse de sa terre, son relief volcanique et son climat équatorial étaient – tout comme chez sa petite sœur, l’île du Prince, qui a donné Principe – propices à la culture de la canne à sucre et, plus tard, du cacao. Cette dernière a connu son apogée à partir de 1882, lorsque des colons portugais, quittant le Brésil qui avait gagné son indépendance, se sont installés à Sao Tomé et à Principe…
  • Príncipe, l’île oubliée – Le Figaro 23/10/2015
    Voisine de São Tomé, Príncipe a gardé sa beauté sauvage. Un entrepreneur sud-africain a décidé d’investir une partie de sa fortune dans cette île du golfe de Guinée, pour y développer un tourisme responsable…

Mark Shuttleworth : Je prépare ma retraite dorée sur les îles de Sao Tomé-et-Principe en y investissant dur !

Les chiffres ci-dessous expliquent sûrement pourquoi M. Shuttleworth cherche à revendre sa société Canonical Ltd. au plus offrant avant d’avoir dilapidé toute sa fortune (dont 570 millions de dollars US pour la vente de Thawte en 1995).

2016 en US$ (~) Capitalisation boursière Chiffre d’affaires Résultat net Fonds propres Effectif
Microsoft 495 milliards 85 milliards 17 milliards 72 milliards 114.000
Red Hat  16 milliards 2,4 milliards 0,2 milliard 1,3 milliard 10.000
SUSE
(MFI)
Groupe Micro Focus Int.
(7,3 milliards)
0,25 milliard
(1,62 milliard)
?
(?)
?
(?)
750
(?)
Canonical de droit privé 0,09 milliard – 0,01 milliard ? 6 à 700